En effet !
Je ne peux pas tout à fait donner tort quand ils disent que l'aspect écologique est assez peu traité dans Inflorenza. Millevaux a été causé par une catastrophe écologique, mais dans ce qu'on peut lire, c'est clairement du passé, et si les habitants de l'Extérieur ont encore de sérieux problèmes pour préserver leur environnement, à Millevaux, c'est plutôt l'environnement qui a des problèmes pour préserver les humains... Je crois que ce sera plus complet avec la parution de l'Atlas (fin 2013, début 2014) et celle de l'Ecosysteme (un jour...). En attendant, le thème "nature" incorporé dans Inflorenza permet déjà d'implémenter un canon esthétique végétal et une horreur organique omniprésente. Mais le rapport de l'homme avec la nature est traité sur un angle qui n'est pas vraiment de l'écologie, encore que cela intervient dès qu'on redonne aux personnages le pouvoir d'influer massivement sur la nature, comme dans la partie
L'Arbre Dieu ou
La Forêt Galerie.
Mais bien sûr, s'il y a douze thèmes dans
Inflorenza, c'est bien que le jeu ne se focalise pas sur un seul. La pluralité des points de vue abordés n'en fait pas le jeu le plus adapté pour celui qui voudrait se concentrer sur une problématique écologique, à moins d'adopter les solutions suivantes :
+ fabriquer plusieurs thèmes de substition, comme "pollution", "prédation"
+ Irriguer les termes existants d'une problématique écologique : ainsi, la corruption peut être vue comme une masse de virus modificateurs d'ADN issus des recherches génétiques de l'âge d'or, l'égrégore comme une pollution mentale jadis produite par des IA, la société comme un cancer humain destructeur d'environnement, la chair comme objet de symbioses avec animaux, végétaux ou horlas, la science des technologies ou des savoirs puissants, potentiellement destructeurs pour l'environnement...
+ Garder à l'esprit que si les humains de Millevaux n'ont pas les moyens technologiques de nuire à l'environnement, ça peut tout à fait changer. Que des humains de l'Extérieur leur apportent cette technologie, qu'ils utilisent des artefacts de l'âge d'or ou qu'ils conçoivent de nouvelles technologies, et l'équilibre peut être brisé. D'autant plus que les humains ont un excellent prétexte pour détruire la nature : elle est devenue folle et hostile. Or, l'hostilité de la nature a été de tout temps un argument pour comettre des désastres écologiques. L'homme n'accepte pas l'idée que la nature soit dangereuse. Il désire une nature domestiquée, ou pas de nature du tout.
+ Ou encore de ne garder que l'univers de Millevaux et le motoriser avec un système dédié à l'écologie (je ne sais pas si ce système est encore né, mais si ma mémoire est bonne, Soulclone ne bossait-il pas sur un projet du genre ?)