Outsider Daily

[Thomas Munier]

[Outsider] Pour en finir avec la procrastination.

Et vous, quelle est votre solution unique contre les actions vides ?

[Pierre G. (Saladdin)]

J'ai surtout franchi une grande étape quand j'ai compris que la procrastination était le plus souvent liée à une peur chez moi, et pas réellement à la fainéantise. Peur d'une tâche trop longue, peur de ne pas réussir la tâche ou de ne pas la faire correctement...

Depuis, quand j'ai quelque chose à faire dans ma "to do list", j'essaie de me lancer sans réfléchir.

J'essaie de morceler les grandes tâches en plusieurs sous-tâches moins intimidantes. Je me fixe des créneaux dans lesquels j'essaie de finir le plus possible de tâches de mes listes...

[Frédéric]

Je suis d'accord avec Pierre.

Souvent, le simple fait d'ouvrir le document, de préparer le matériel suffit à me lancer.

[François (Narc)]

Ton article, et la démarche qui l'accompagne, sont très intéressants.
Je ne vais pas parler dans l'absolu, mes connaissances ne me le permettent pas, mais plutôt de mon expérience personnelle.
Je ne suis pas sûr qu'on puisse dire de moi que je suis un procrastinateur. Oui, il y a sûrement tout un tas de projet que je n'ai jamais menés à terme, certains que j'ai vite abandonnés, mais dans mon cas je n'avance dans les choses que si je ressens cette énergie dont tu parles. Je parle de mes projets créatifs, pas du temps et de l'énergie que je peux accorder à ma famille ou de mes amis.
Pour Mana Earth, le seul "vrai" projet que j'ai mené à son terme, il m'a fallu 20 ans pour accoucher de la bête. Et il s'agit bien d'un accouchement. Durant 18 ans les choses se sont transformées et précisées, un objectif s'est dessiné, et lorsque cette énergie a été trop forte pour être contenue, peut-être presque malgré moi, l'accouchement a eu lieu, en moins de 2 ans. Bien entendu, ce mode de fonctionnement ne peut correspondre qu'à quelqu'un qui ne crée pas pour vivre, qui n'a pas d'échéances à tenir ni de frigo à remplir.
Si je devais vivre un jour de mes créations, je pense que j'irai me mettre à la terrasse d'un café, dans un parc, au bord de mer, avec un pc portable. Chez moi, les tentations seraient trop fortes pour que je sois réellement efficace.

[Thomas Munier]

Merci à vous trois pour ces apports !

En effet, la procrastination est liée à la peur.

Les techniques que vous donnez : fractionner les tâches, travailler sur des plages de temps limitées, commencer par le plus petit effort possibles, fonctionnent, ce sont ce que j'appelle des stratégies basse énergie dans l'article précédent, et des tricheries dans cet article. Croyez-vous que ça fonctionne systématiquement ?

[Frédéric]

Oui, en finissant de lire l'article je me suis rendu compte que mon intervention était à l'ouest. ^^

Tu as raison de souligner l'aspect insidieux de la procrastination. Je sais que pour moi, créer des conditions défavorables à la réalisation d'un travail est un moyen (motivé par mon inconscient) de tirer une meilleure gratification une fois le travail fini : "j'ai réussi à faire ça alors que je m'y suis pris au dernier moment", ou "j'ai obtenu mon diplôme alors que j'ai été absent 4 mois dans l'année".
Et c'est bien sûr une manière de ne jamais me confronter à ce que je vaux vraiment.

On aurait tous bien besoin d'une TCC.

[Pierre G. (Saladdin)]

Croyez-vous que ça fonctionne systématiquement ?

Cela fonctionne, mais pas forcément seul. Il a fallu que j'utilise en même temps la GTD pour que cela commence à avoir un réel impact sur moi (surtout avec la règle consistant à se débarrasser des choses que l'on peut faire en deux minutes ou moins, qui m'a permis de commencer à éliminer ma procrastination). Une fois que l'on a pris l'habitude de ne pas repousser ses tâches, on peut se passer de la méthode GTD pour éviter de procrastiner.

C'est ce que j'ai fait (et toi aussi si j'en crois le dernier podcast que tu as mis en ligne), mais je suis obligé de retourner périodiquement à la méthode GTD pour faire des piqûres de rappel, car il est trop facile de retomber dans les mauvaises habitudes et la facilité.

Cet été, j'ai été privé d'Internet pendant quatre mois suite à un déménagement. Cela a considérablement réduit ma procrastination également !

[Thomas Munier]

A Frédéric :
quand nous rencontrons un problème (enfin, quelque chose que nous considérons comme un problème), c'est en effet bien de ne pas toujours chercher à le résoudre seul, et chercher de l'aide, qu'elle vienne de nos proches, de nos mentors, de livres, de thérapeutes ou de coachs. Tant qu'on ne devient pas dépendant de cette aide extérieure pour agir.


A Pierre G. :
Pareil pour moi, la GTD est d'un grand secours contre la procrastination. Je me rappelle quand j'ai commencé, cela faisait des années que je devais faire les démarches pour changer de plaque d'immatriculation parce que j'avais changé de département (c'était à l'époque où on devait encore changer de plaque à chaque déménagement). C'est une des premières choses que j'ai réussi à faire en démarrant la GTD.

Mais je dois aussi reconnaître que la GTD n'a pas résolu tous mes problèmes de procrastination, et c'est pourquoi je réfléchis encore à d'autres solutions, et que je recherche davantage un état d'esprit que de nouvelles pratiques ou tricheries mentales.

Sinon, au sujet d'internet et de la procrastination, on m'a recommandé la lecture de cet article édifiant : I’m still here: back online after a year without the internet

[Thomas Munier]

[Inflorenza] L'Anarchitecte.

Suite et fin de la campagne Tre Città per Morire dans une Rome mystique et apocalyptique !

[Thomas Munier]

[Millevaux] La campagne Videodrone

Publiée il y a un an sur Di6Dent, elle est maintenant disponible en version texte libre !



(crédit image : aaron edwards, CC-BY-NC, galerie sur flickr.com)

[Thomas Munier]

[Conventions] 17-18 Octobre 2014 : Festival de l'Oeil Glauque, Rennes

Mon programme :

Vendredi soir : playtest du jeu de rôle Wonderland (proies, protecteurs et prédateurs dans une nouvelle réalité virtuelle)

Samedi 13h-16 h : stand

Samedi 16h-17h : Conférence "Comment créer son propre jeu de rôle", avec Sébastien Celerin (auteur sur les gammes Nephilim, Agone, Rétrofutur, Wasteland...)

Samedi 17h-19h30 : stand

Samedi soir : playtest du jeu de rôle Arbre (clochards magnifiques dans les forêts hantées de Millevaux)




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Wonderland

Dans Wonderland, on incarne des personnes qui explorent un réseau de réalité virtuelle appelé Wonderland. C’est de l’anticipation, autrement dit ça se passe de nos jours, avec un saut technologique et sociétal en ce qui concerne internet : Wonderland est devenu le réseau social dominant, supplantant Facebook, G+ et consorts. Ce réseau social ne fonctionne pas comme un site internet mais comme un jeu en ligne massivement multi-joueurs, à ceci près qu’il regroupe plus d’un milliard d’usagers. Le réseau s’inspire graphiquement de l’univers de Lewis Caroll et de ses romans, Alice au Pays des Merveilles et De l’autre côté du miroir. C’est un site englobant car tout ce qu’on peut faire sur internet, on peut le retrouver dans Wonderland, juste relooké : consulter ses mails, utiliser des services bancaires, faire ses achats en ligne, aller sur un site de rencontre, faire des jeux en ligne. Wonderland est censé être le réseau le plus sécurisé (comprendre, censuré) au monde : la violence y est impossible, ou alors circonscrite à certaines zones du monde de Wonderland (notamment, des champs de bataille qui correspondent à l’activité des jeux massivement multi-joueurs), et quant au sexe, il est limité aux baisers et aux câlins. C’est pour cette raison qu’il n’y a pas de limite d’âge pour s’inscrire : enfants et adultes se côtoient sur Wonderland.



illustration : Sir John Tenniel (domaine public)

Technologiquement, Wonderland est juste un immense jeu en ligne aux graphismes impeccables. Mais du point de vue de l’expérience, les gens qui s’y connectent ont l’impression d’être dans une réalité virtuelle totale : ils sont coupés de leur corps réel et ressentent totalement le monde de Wonderland : par la vue, par l’ouïe, mais aussi par l’odorat, le goût et le toucher. Tout ça, c’est ce que les initiés appellent la Face Blanche de Wonderland. Parce que les initiés savent qu’il y a une Face Noire. Niveaux cachés, backdoors de hackers, sites pirates, microcosmes craftés échappés au contrôle, bugs de la matrice, coursives de développeurs ou véritable service occulte pensé par la société mère, il y a tout un monde, ou plutôt des grappes de mondes auxquelles on accède par des portes dérobées depuis la Face Blanche. Si la Face Blanche est aseptisée, bien-pensante , cartoonesque et colorée, la Face Noire est une réplique sombre de la Face Blanche. Elle suit toujours les thèmes d’Alice au Pays des Merveilles ou en fait une lecture adulte. Dans la Face Noire, tout est permis : violence, pornographie, extrêmisme politique et religieux. La Face Noire est vraiment étrange : il semblerait qu’on peut aussi y accéder directement depuis le réel par des logs pirates, ou en rêvant, en hallucinant ou en se droguant.

Wonderland est un jeu sur la réalité virtuelle, sur internet, les réseaux sociaux, les addictions, la perte de notion du réel, l’identité, les métamorphoses, la solitude, la transgression et la subversion, la perte de l’innocence. Les joueurs incarnent des habitants d’une même grande ville, des proies, des prédateurs ou des protecteurs dans toutes les dimensions du réel : la vraie vie, la Face Blanche, la Face Noire, les rêves, les trips psychotropes et les hallucinations. Pour finir avec mes intentions de jeu, je dirai que c’est plutôt du jeu en campagne, que le contenu (sexe, violence) sera adaptable au public et qu’il y aura deux modes de partage des responsabilités (un partage serré et un partage large).


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Arbre

Arbre est un jeu de ma création. On y incarne des clochards magnifiques dans les forêts hantées de Millevaux. Il est encore en développement, cette partie constituera le 10ème playtest.

Clochards du futur perdus dans une Europe hantée, vous vous accrochez à vos dernières ressources pour survivre : matériel usagé, amis instables, frusques miteuses, amours fragiles, souvenirs vacillants, organes malades, illusions frappantes. Saurez-vous protéger ce qui vous reste dans ces forêts maudites ? Saurez-vous faire confiance aux derniers proches qui semblent tenir à vous ? Que découvrirez-vous dans les tréfonds obscurs de ces bois ? Monstres, légendes ou trésors ?

Le scénario : Animalia


(illustration : Charles Le Brun, domaine public)

Le thème principal d’Animalia est la corruption qui pousse les êtres humains à redevenir des animaux. Les personnages vont se réveiller dans un village perdu au milieu des bois. Ils ne se rappellent plus ce qu’ils ont fait durant les jours qui précèdent leur réveil. Pour survivre, ils vont devoir apprendre à respecter le Code.

[Frédéric]

Bonnes parties de Wonderland et Arbre !

[Thomas Munier]

Merci ! L'un et l'autre ont bien besoin d'être playtestés !

[Thomas Munier]

[Conventions] Le 25 & 26 Octobre, je serai au festival Les 24 H du Jeu à Theix, dans le Morbihan


Mon programme :

samedi après-midi & dimanche après-midi : stand, démonstrations de Marins de Bretagne (de 1/4 h à 3/4 h), démonstrations d'Inflorenza (d'1/2 h à 1h)

Samedi soir : "Le Manoir", pour Arbre, le jeu de rôle des clochards magnifiques dans les forêts hantées de Millevaux



Vos personnages, des paumés au milieu de la grande forêt des Morts-Plateaux, vont s'installer dans un vieux manoir abandonné. Est-ce le meilleur endroit pour être en sécurité ? Comment le protéger des convoitises ? La cohésion de la petite communauté du manoir ne va-t-elle pas voler en éclats ? Quels sont les dangers qui la guettent ?

[Thomas Munier]

[Article invité] Gaming vs Playing



Sur le blog Les Bons Remèdes du Doc Dandy, une réflexion sur les contradictions fertiles au sein d'un jeu de rôle !

crédit image : Michael Jefferies, CC-BY-NC.